Fort de Béthune

Origine
France
Pâte
Les fromages fondus
Intensité
Typé

Fromage fort de Béthune, né au XIXe siècle, il servait de casse-croûte aux mineurs au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il a été vraisemblablement importé par des mineurs venus du nord-est de la France. Ce produit s'apparente à la boulette d'Avesnes et aux fromages forts de Bourgogne et de Lorraine.

Ce fromage, lié à la consommation ouvrière, est typique des régions industrielles car il incitait à consommer du pain. Il a été qualifié de fromage du pauvre ou viande du pauvre car ils étaient faits de restants de fromages malaxés (maroilles) avec un peu d'épices de vin blanc ou d'alcool puis mis en pot. Cette pratique rencontrait aussi dans les Hautes-Alpes. Il ne persiste aujourd'hui plus que quelques fabrications fermières ou de crémerie.

Le fromage fort de Béthune fait partie de ces produits fortement ancrés dans notre patrimoine. Il était tellement prisé des autochtones que le combat sur le territoire d’Hinges que se livrèrent français et bourguignons en l’an de grâce 1487, fut appelé « la journée des fromages ». Il connut son heure de gloire
aux temps où les bassins houillers du Nord tournaient à plein régime. Né au 19ème siècle, il servait de cassecroûte aux mineurs au 19ème siècle et au début du 20ème siècle. Ce fromage, lié à la consommation ouvrière, est typique des régions industrielles car il incitait à consommer du pain.
Il a été qualifié de fromage ou viande du pauvre car il était
fait de restants de fromages malaxés (maroilles) avec un peu d'épices de vin blanc ou d'alcool puis mis en pot. Chaque région fromagère dispose de son fromage en pot. Ici, en terre du Nord, c’est le fromage fort de Béthune qui en
est l’illustration. La pâte est malaxée avec du persil, de l’estragon, du poivre puis mise à macérer dans la bière dans des pots réservés à cet effet. Il peut
ainsi se conserver en pots pendant plusieurs mois. Son odeur et sa saveur sont violentes, d’où ses surnoms de « vieux puant » ou de « puant macéré » dont on l’affublait volontiers. Pendant les glorieuses et dramatiques heures de la Mine, il constituait le casse-croûte préféré des mineurs qui le consommaient sur place, accompagné d’un verre de vieux genièvre ou à défaut de vin, pourvu qu’il soit fort. Cette coutume est probablement née dans les mines de
Lorraine, historiquement plus anciennes, puis apportée par les mineurs venus chercher du travail dans les nouveaux bassins du Nord.
Il ne persiste aujourd'hui plus que quelques fabrications fermières ou de crémerie, nostalgiques des temps jadis. Dans son dictionnaire des fromages,
Robert Courtine conclut son chapitre par ce bon mot : « …les senteurs ammoniacales qu’il dégage en font le vrai bourreau de Béthune… ».
Ainsi rendait-il aussi hommage à ce personnage tout droit sorti de l’imagination d’Alexandre Dumas pour procéder à l’exécution de Milady de Winter et dont on pense en général qu’il s’agissait en fait du bourreau d’Arras.

 

 

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